Prêts ? Compostez, c’est parti !
D’après l’ADEME (Agence de la Transition Écologique), en France, nous produisons 4,6t de déchets par an et par habitant :
– Issus de la construction = 3,4t/an/hab,
– Déchets ménagers = 483kg/an/hab.
Nous pourrions composter 85kg de ces déchets ménagers pour les valoriser (d’après Zero Waste France). On peut y ajouter la part des déchets verts biodégradables produits dans nos jardins : 105kg (les branchages ne sont pas inclus mais on peut les composter broyés). Les papiers et cartons souillés, refusés dans la poubelle jaune, conviennent également très bien au compost…
A vous de jouer !
Composter est bien un art. On appelle « Maîtres Composteurs » les professionnels qui s’occupent environ de 100 composts en pied d’immeubles à Paris. Il faut respecter certains principes pour bien le réussir pour éviter les odeurs et obtenir une décomposition complète et uniforme. C’est très facile, accessible à tous…
La bonne proportion est d’environ :
– 1/3 de déchets de cuisine, déchets et autres matières azotées du jardin (pelouse et ‘mauvaises herbes’),
– 2/3 de produits carbonés : feuilles mortes, branchages broyés, papiers/cartons souillés, sciures…
Il est judicieux de remuer ce mélange de temps en temps pour accélérer le processus de décomposition.
Le plus simple est un tas au fond du jardin ou plus pratique, un composteur qui peut être constitué de simples planches ou palettes assemblées. Les composteurs les plus perfectionnés ont un module aéré avec une vis de remuage au milieu. Peu importe, l’essentiel est qu’il soit au contact du sol pour qu’y viennent les vers décomposeurs.
Pour ceux qui n’ont pas de jardin, un lombricomposteur permet de traiter leurs déchets de cuisine et d’utiliser le compost dans leurs jardinières.
Que peut faire notre commune ?
La ville doit fournir un composteur à chaque famille qui le demande et la formation qui permet de bien l’utiliser. Elle doit également régulièrement en faire la promotion via le magazine de la ville et par voie d’affiche.
C’est du gagnant-gagnant : moins de déchets = moins de coûts pour la ville et des potagers plus fertiles pour les habitants.
Alors, pourquoi pas une véritable campagne de communication, des stages de compostage réguliers, des composteurs au pied de chaque immeuble et dans toutes les écoles avec une formation à l’appui ? Qui a peur des vers de terre ?!
Plus d’instruction sur « La Voie du Jardinier ».