Laisse Béton et marche sur l’herbe !!
D’après le site : planetoscope.com, la perte de terres arables due à l’urbanisation est de 30 millions d’hectares par an dans le monde et de 60 000ha/an en France en 2018.
Cela correspond à un département tous les 5 à 6 ans ; nous avons donc déjà perdu 2,5 millions d’hectares entre 1960 et 2010, et selon Robert Levesque, directeur du bureau d’études de la FNSafer, « …on pourrait en perdre autant d’ici 2060, c’est à dire qu’on va réduire de 8 à 9% la surface agricole française ».
Depuis quelques années, on voit bien que le capitalisme atteint les limites des capacités planétaires ; ses appétits sont démesurés. On ne compte plus les Grands Projets Inutiles et Imposés en France. Et malgré quelques victoires (Notre Dame des Landes, par exemple), l’avenir des terres n’est pas assuré à long terme : la pression des agro-industriels continue en Ile de France où les grandes cultures céréalières sont vouées à l’exportation au lieu de nourrir les populations franciliennes. Au nord de Paris, le Triangle de Gonesse avec ses 750 hectares de terres agricoles reste sous la menace malgré l’abandon d’Europacity (seulement 400ha sont pour l’instant sanctuarises et quant aux 350ha restants, le premier ministre a bien dit qu’ils seront urbanisés autour de la gare – en plein champ – de la future ligne 17 du métro).
Et maintenant le Grand Paris Express y ajoute ses centaines de chantiers énormes.
A vous de jouer !
Au niveau régional on peut militer pour le projet CARMA (Coordination pour une Ambition agricole, Rurale et Métropolitaine d’Avenir), qui a pour but de rétablir la ceinture maraîchère historique de l’IDF, en prenant appui sur les dernières zones encore agricoles autour de Paris. On peut s’exprimer contre les prochaines constructions pour les JO 2024, qui bénéficient d’une réduction des recours juridiques. On peut intervenir contre l’étalement urbain sur le Plateau de Saclay. Chez nous, on peut soutenir des structures favorisant l’agriculture locale (la Ferme du parc des meuniers, les projets de maraichage du Parc départemental de la Pierrefitte).
Que peut faire notre commune ?
Plus près de chez nous, les contradictions locales sont scandaleuses : on prétend lutter contre les nuisances sonores et en même temps, on veut augmenter la population, avec les bétonisations qui en découlent, sous prétexte que la ville était là avant l’aéroport.
On pourrait au contraire arrêter de construire près de la zone Seveso, dans des zones inondables et à proximité de l’aéroport d’Orly.